En zone de villas dont le gabarit de construction est de deux niveaux et combles, l’ensemble de 10 logements de 4 et 5 pièces est réparti dans 5 bâtiments pavillonnaires à volumétrie identique. Inscrit dans la forte pente de la parcelle, les volumes s’implantent sur le site en réponse à la logique de plantations de l’ancien verger, s’appuyant rigoureusement sur les courbes de niveau et espacés régulièrement. Tel un verger « habité », en résultent des orientations et des perspectives visuelles naturellement toutes différentes. L’espace entre bâtiments restant entièrement paysager est suffisamment généreux pour accueillir les cheminements piétons menant des parkings aux entrées respectives. Cet environnement de parc naturel se veut un lieu calme et propice à la rencontre et aux échanges sociaux.
Les volumétries compactes des villas sont subdivisées en 2 appartements triplex s’ouvrant chacun sur trois orientations. Liées aux prolongements extérieurs directs, les entrées individuelles se situent à l’opposé l’une de l’autre dans leur orientation (SO et SE), et, profitant de l’incidence de la coupe, sur un niveau différent. Une totale privacité est ainsi assurée à chacun. Le programme des villas se développe sur 3 niveaux : les rez inférieur et supérieur abritent les espaces de jour liés à l’extérieur et profitent chacun d’une chambre annexe plus indépendante. Les espaces de nuit s’installent dans les étages et combles. L’entrée, marquée par un grand porche en retrait, inclu une large terrasse couverte.
Situé en contrebas de la parcelle à proximité immédiate de la voirie, le stationnement à ciel ouvert est contenu dans un mur d’ »enceinte » pour se faire discret. Il se prolonge par un stationnement enterré profondément de manière à préserver au maximum un environnement de parc de pleine terre.
La maison de maître attenante fait l’objet d’une restauration respectueuse. Réservée initialement à un seul appartement, elle se restructure de façon à offrir le bénéfice de 3 appartements. La cage d’escaliers, à l’origine privative, se redéfinit en tant que cage d’escaliers commune. Les appartements des étages ont le bénéfice d’un prolongement extérieur, développé sous forme contemporaine aérienne tel un cube évidé où seules les arêtes subsistent. La mise en couleur générale des modénatures de l’édifice est étudiée spécialement, incluant les terrasses suspendues.
Photographies : Thibaud Zingg