A l’origine du projet, il demeurait la base de l’enceinte de pierre d’une ancienne bâtisse villageoise d’habitations du XVIIIe s. à 3 niveaux (construite avec une partie pierre et une partie bois) dont seul subsistait la partie « pierre » et qui fut recouverte d’un toit à 2 pans pour préservation de sa ruine.
Le projet s’affranchit de cette volumétrie casuelle pour proposer un gabarit singulier développé sur 3 faces dans le respect et le prolongement des maçonneries d’origine et sur la quatrième face en bois.
La face bois en planches verticales de mélèze, évoquant la partie bois disparue de la bâtisse — est percée d’une unique ouverture donnant la vision proche du contexte villageois, ainsi que la vision lointaine des sommets alpins. L’ouverture est munie d’un vitrage à pivot et protégée avec un grand volet coulissant, se jouant d’une perception d’habitation ou de grange, selon que le volet est ouvert ou fermé.
La toiture, à 3 pans, cherche à donner une nouvelle lecture de l’échelle de ce petit bâtiment dans son contexte villageois et résulte comme d’une contraction du volume initial beaucoup plus grand. Le matériau de couverture est à l’identique de celui de la face bois.
Collant à l’enveloppe extérieure, l’intérieur est traité d’un seul tenant. Il intègre un micro-volume à facettes pour les fonctions sanitaires dont le plafond sert de place à dormir en mezzanine.
La matérialisation de panneaux mélèze traite de manière unitaire parois, sol, plafonds, armoires et cuisine intégrées, tablettes dans une lecture de continuité de matériau.
La cave, socle de la bâtisse, est restaurée dans son état originel.
Photographies: Thibaud Zingg